Vérifier la santé financière d’un acquéreur potentiel est indispensable pour pouvoir s’assurer du bon déroulement de la transaction et quelques vérifications peuvent faire gagner du temps à tout le monde. En effet, pourquoi signer un compromis de vente et soustraire le bien du marché si l’acquéreur n’est pas en mesure d’acheter ? Mais comment faire pour vérifier la solvabilité d’un acheteur immobilier ? Retrouvez nos conseils et nos arguments pour vous assurer du bon déroulement du compromis de vente.
Solvabilité d’un acheteur immobilier : les documents utiles
S’il n’existe pas de formule magique pour vérifier la solvabilité d’un acheteur potentiel, certains documents peuvent mettre le vendeur sur la voie avant de prendre rendez-vous pour la signature de l’avant-contrat. C’est le cas notamment de :
- L’avis d’imposition, car ce document fiscal officiel prouve les revenus déclarés l’acquéreur. Ce document renseigne également sur le montant des impôts dont il s’acquitte ;
- L’attestation de solvabilité de la banque confirme la capacité financière de l’acquéreur ;
- La simulation de demande de prêt immobilier permet de connaître la capacité d’emprunt et de remboursement de l’acquéreur. Cependant, les montants indiqués peuvent être erronés et n’attestent pas de la bonne santé financière de l’emprunteur.
Sans constituer des preuves formelles de la solvabilité de l’acheteur, ces documents participent à la mise en confiance du vendeur. Le fait de fournir l’un ou l’autre de ces documents constitue surtout un gage de la bonne foi de l’acquéreur potentiel.
Solvabilité de l’acquéreur : les signes positifs
La solvabilité de l’acquéreur ne peut donc pas être vérifiée de façon formelle et incontestable. Cependant, en analysant la situation et en prenant un peu de recul, il existe des signes qui permettent de présager du sérieux de l’acquéreur.
Si l’acquéreur est déjà propriétaire d’un bien immobilier
Le fait que l’acheteur soit déjà propriétaire d’un bien immobilier est bon signe. Cela signifie, d’une part, qu’il a déjà obtenu la confiance d’un établissement financier pour acquérir ce bien. D’autre part, il peut peut-être hypothéquer ce bien pour consolider son dossier emprunteur et ainsi obtenir plus facilement son financement.
Si l’acquéreur peut obtenir des aides financières de l’Etat
Le fait que l’acquéreur potentiel soit éligible à certaines aides de l’Etat, comme le prêt à taux zéro, le prêt épargne logement, le prêt Action Logement ou encore le prêt d’accession sociale sous-entend qu’il a déjà entrepris certaines démarches liées à la façon de financer son achat. Cela signifie donc qu’il est réellement engagé dans un processus d’acquisition.
Si l’acquéreur a l’intention de payer comptant
L’acquéreur qui paye comptant doit présenter une attestation de fonds. Ce document est fourni par la banque, qui atteste que son client dispose de la capacité financière nécessaire à l’acquisition qu’il projette. Le vendeur qui reçoit un tel document est alors certain que l’acheteur est sérieux et qu’il peut financer son achat sans avoir recours à un emprunt immobilier. Cette configuration est la plus confortable pour le vendeur puisque la conclusion de la vente n’est pas sous-jacente à l’obtention d’un prêt immobilier.
D’une manière générale, le fait que l’acquéreur soit bien renseigné sur les rouages de l’acquisition immobilière est un gage de sérieux. Ceci signifie qu’il a approfondi le sujet et qu’il a réellement étudié son projet. Il connaît donc parfaitement ses capacités de financement ainsi que son budget d’achat. La meilleure façon d’être fixé sur le sérieux d’un acheteur et de vérifier sa solvabilité est de discuter avec lui, de le questionner sur son projet. Des réponses évasives ou pire, un refus de réponse indiquent au contraire qu’il s’agit probablement d’un rêveur ou d’un curieux, ou de quelqu’un qui n’a pas réellement de projet clairement défini. Pour plus de sécurité, référez-vous à une agence immobilière pour la vente de votre bien.